Les dépositaires: Yannick Bielser

31.08.2021

« La menuiserie Max Etienne a été fondée en 1943 par mon arrière grand-père du même nom. Il la ensuite transmise à son fils Bernard qui la lui-même fait suivre à son fils Patrick. Patrick est mon oncle et il a pris sa retraite donc cela fait environ quatre ans que j’ai plus de responsabilités dans l’entreprise. Je suis la quatrième génération. »

Yannick Bielser au milieu de ses machines.

Chez la menuiserie Max Etienne à Môtiers, le travail ne manque pas et permet d’employer dix personnes actuellement (soit deux à trois de plus qu’il y a un an). « On s’attendait à une diminution avec le Covid mais les gens se sont apparemment retranchés sur des travaux qu’ils reportaient en temps normal. En parallèle, on intervient pas mal dans le domaine public comme à l'espaceVal de Couvet ou dans les collèges. Et de ce côté-là aussi, ils ont profité de cette période pour avancer des projets de rénovation », décrypte Yannick Bielser. L’homme de 36 ans n’a pourtant pas hésité à ajouter Môtiers Art en plein air à son cahier des charges fourni cette année.

« Depuis la première édition en 1985, l’entreprise donne volontiers des coups de main et je souhaitais continuer dans cette voie. Je trouve que les personnes du comité de l’expo ont beaucoup de mérite de faire ce qu’elles font pour le village. Ça leur demande un travail de dingue et pour moi c’était logique d’être derrière eux pour aider autant que possible. » Le père de famille de 36 ans a ainsi appris à apprécier l’organisation souvent très personnelle (ou aléatoire !?) des artistes. « Ah oui, ils sont venus un peu à l’improviste et comme ils ne restent pas très longtemps sur place, il faut qu’on soit disponible et réactif pour pouvoir intervenir presque dans l’immédiat. Pas toujours facile avec nos autres obligations mais on s’est arrangé pour répondre à leurs demandes le plus vite possible. »


Yannick Bielser et ses hommes ont été impliqués sur une quinzaine d’œuvres. « Cela va de la petite bricole réglée en une heure à la plus grosse qui va durer une vingtaine d’heures. Des fois on se demande où ils vont chercher toutes ces idées et je crois que je me rappellerai encore longtemps de celle de Roman Signer cette année. Quatre tonneaux sur quatre tremplins positionnés de telle manière qu’ils devaient se percuter à la suite d'une explosion simultanée. Lors du grand jour, trois tonneaux n’ont pas bougé. L’expérience a été répétée avec succès deux semaines plus tard, non sans avoir changé le préposé aux explosifs », se souvient-il sourire aux lèvres.

Rédigé par Kevin Vaucher