L'emblématique Jean-Pierre Barrelet

03.09.2021

Cet article bonus est consacré à quelquʼun qui nʼa jamais compté ses heures et ses efforts pour lʼexposition : lʼemblématique Jean-Pierre Barrelet ! Il était de la première édition en 1985 et il est toujours là trente-six ans plus tard. Et il le promet, il sera de la prochaine aussi, si sa santé le lui permet.

Bien quʼà la retraite, cet ancien agriculteur est un homme qui aime se lever tôt. « À six heures généralement car je me couche de bonne heure et je nʼaime pas trop regarder la télé ou ce genre de choses. Il nʼy a que dans le Courrier que je retrouve chaque jeudi des informations intéressantes sur le Vallon », me lance-t-il avec un large sourire. Une bien sage lecture ! Et au vu de sa forme physique, il ne fait pas que lire les nouvelles fraîches chaque semaine. « Je fais du vélo électrique et pas mal de randonnée par-là autour. Il faut bien essayer de maintenir un peu en forme le retraité que je suis », poursuit-il toujours dans la bonne humeur. Son âge, il me le donne de façon bien farceuse aussi : « Au mois dʼoctobre, je nʼaurai plus le droit de lire les albums de Tintin dont je suis grand fan. » Des aventures réservées à un public de 7 à 77 ans. Je vous laisse faire le calcul pour dater la naissance de cette figure du Vallon.

Jean-Pierre Barrelet est le centre du monde dans son jardin de Môtiers. Clin dʼoeil à une ancienne œuvre dʼArt en plein air.

Le combo tracteur et benne kangourou

Entre 1972 et 2000, « JPB » a consacré une autre partie de sa vie à la politique en endossant successivement les rôles de conseiller général et de conseiller communal à Môtiers. « Avec ça, je vais fêter cinquante ans de mariage cette année, ça en fait des Jean-Pierre Barrelet est le centre du monde dans son jardin de Môtiers. Clin dʼoeil à une ancienne œuvre dʼArt en plein air. années dʼengagement nʼest-ce pas. » Et oui, dʼautant plus quʼil consacre encore du temps à lʼAbbaye de Môtiers – dont la fête annuelle se tiendra en format très condensé à la fin du mois de septembre – ainsi quʼà lʼexpo Art en plein air évidemment. « Je ne suis pas un rouage vital. On mʼappelle et je viens donner un coup de main », tentet-il de minimiser. En réalité, il intervient dans lʼinstallation de plusieurs œuvres à chaque fois. Ce nʼest pas pour rien quʼil a pris soin de conserver un tracteur et une benne kangourou lorsquʼil a pris sa retraite. Ce matériel est un combo idéal pour charger de la terre, déplacer de la matière et faire tout type de travaux utiles à une manifestation en plein air. Déjà lors du lancement de lʼévénement en 1985, il se souvient être intervenu sur la mise en place dʼun gros bloc erratique au Plat de Riau. Son premier « coup de pouce ». « À cette époque, je faisais partie du Conseil communal avec un certain Pierre-André Delachaux. Pas besoin de vous faire un dessin pour vous expliquer pourquoi jʼai mis un pied dans lʼorganisation de cette exposition et qui mʼa mis le pied à lʼétrier. » Avec dʼautres agriculteurs et artisans du coin, cʼest eux qui ont initié cette tradition devenue immuable de ne jamais refuser dʼaider comité et artistes. Lʼœuvre était donc participative et collective dès le départ. Sept autres éditions se sont écoulées depuis et lʼefficacité de ces « intermittents du spectacle » de luxe ne sʼest jamais tarie.

Rédigé par Kevin Vaucher