Attente, intensité et priorité : savant mélange !

19.08.2021

Autre décor et autres chiffres au milieu des rotatives de l’imprimerie Montandon à qui l’on doit notamment le « Courrier ». Ici, les artistes se nomment Caroline Karakash (graphiste, création et mise en page du livre Art en plein air 2021) et Benoît Mouget (imprimeur). La colonne vertébrale du lieu : le couple de directeur et directrice Duilio et Isabelle Rota.

En plus des dizaines de milliers de flyers imprimés dans le cadre d’Art en plein air, un catalogue de qualité supérieure a également été sorti à 1500 exemplaires. « Ce fut un long travail qui s’est étalé sur un bon mois car on avait besoin des photos de chaque réalisation et leurs « réalisateurs » n’ont pas tous avancé à la même vitesse », détaille Duilio. C’est à François Charrière que l’on doit la quasi-totalité des images. « Il nous apportait chaque semaine trois ou quatre photos et on avançait comme ça par petits pas successifs », ajoute Caroline. Les textes accompagnant les visuels ont été préparés par Pierre-André Delachaux. « Nous, on s’est occupé de la mise en page, du traitement de photos, et ce genre de choses plutôt techniques. Comme l’exposition était prévue en 2020, on avait déjà pas mal avancé la maquette précédemment. »

Carole Gyseler, Caroline Karakash, Benoît Mouget, Isabelle Rota, Amélie Huguelet et Duilio Rota.

Finalement, c’est au dernier moment que tout s’est accéléré et qu’il a fallu que la presse offset passe à la vitesse supérieure. « Cela a été dix jours assez intenses. La météo pluvieuse du mois de mai n’a pas aidé dans l’avancement des photos. Et nous étions coincés car on ne peut pas imprimer le texte sans les photos évidemment », précisent ils. Plus d’incertitudes que de mal heureusement et tout a été imprimé dans les temps. « On a fait passer le catalogue en priorité numéro une et on a retroussé les manches », brosse avec soulagement Duilio Rota. « On a même repoussé certaines autres tâches pour pouvoir concentrer davantage de forces sur le catalogue. » Tout a été fait « ici », à la rue de la Place-d’Armes de Fleurier sauf la reliure (à dos cousu) qui a dû se faire à Lausanne. L’avantage d’une imprimerie à taille – et à gestion – humaine est sa capacité d’adaptation par rapport à une grande structure. « Elle n’aurait simplement pas commencé le travail avant d’avoir tout le matériel à disposition. » Un autre point intéressant concerne la finition tout à fait épatante et réussie de la couverture : « On a pratiqué un laminage brillant pour la protéger contre les rayures. Ça a aussi le mérite de ne pas laisser des traces de doigts et de se préserver très longtemps », avance Caroline Karakash. Bref, c’est une plusvalue certaine et un gage de qualité indiscutable pour l’imprimerie Montandon qui était déjà à la manœuvre en 2007, 2011 et 2015. Et à chaque édition, elle parvient à proposer un produit encore plus abouti. Très bien ! Et maintenant, puisque tous les collaborateurs ont décidé d’organiser une sortie spéciale Art en plein air avant les vacances d’été, qui la jouera « corporate » et s’alourdira des quelque 670 grammes du catalogue pour cette balade ?

Kevin Vaucher / Courrier du Val-de-Travers